La région Ile de France décrète être pionnière dans l’excellence environnementale. Le SDRIF-E permettrait ainsi à nos enfants et aux générations futures de « Pouvoir connaître nos océans, nos forêts, la faune et la flore qui font la richesse et l’équilibre de la planète. La Nature et la biodiversité étant fragiles, les préserver et les transmettre est un devoir moral qui nous guide.
L’Île-de-France riche de ses cours d’eaux, de ses terres nourricières, de ses forêts luxuriantes qui font partie de son patrimoine immatériel et naturel remarquable, est couverte à 75 % par des espaces verts ou agricoles qui sont ses poumons, son grenier, son potager et son rempart. »
A l’occasion de cette révision du SDRIF de 2013, l’opportunité est ainsi offerte à la région de démontrer cette excellence, en se saisissant des lois Climat et Résilience du 22 août 2021, et de la loi pour la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016. Contrairement aux autres régions dotées d’un SRADDET qui sont également contraintes de réduire par deux leur rythme d’artificialisation nette d’ici 2031, l’Ile-de-France a été laissée libre de choisir sa trajectoire. Au lieu de rompre avec des politiques reconnues aujourd’hui comme insuffisantes et incapables d’apporter les bons leviers au cadre de vie des Franciliens, le SDRIF-E feint d’ignorer les effets du dérèglement climatique qui vont aggraver des inégalités déjà exacerbées.
Les effets dévastateurs de l’artificialisation des sols ne devraient pourtant pas avoir besoin d’une loi pour être pris en compte dans les projets d’aménagement et documents d’urbanisme, mais le SDRIF proposé aujourd’hui montre une nouvelle fois un laxisme apprécié seulement par quelques climatosceptiques.