900 000 usagers de la deuxième ligne la plus empruntée d’Europe devaient bénéficier d’un confort amélioré, en attendant l’arrivée des nouvelles rames fin 2025, mais rien ne se passe comme prévu dans un dossier emblématique qui révèle les lourdeurs industrielles du monde ferroviaire.
« Entre la peste et le choléra, il a bien fallu choisir. C’est peut-être la plus sage des décisions, mais elle n’est pas satisfaisante », soupire Marie-Hélène Wittersheim, présidente du comité des usagers du RER B, qui se dit « révoltée ».
« Le pire, c’est qu’on continue à attribuer des contrats à Alstom après tout ça », soupire Marie-Hélène Wittersheim. Notamment, les deux étages ultramodernes promis au RER B fin 2025.
« On a du mal à croire qu’ils seront à l’heure. On connaît les aléas des matériels », pressent Marc Pélissier, président de la FNAUT Île-de-France, évoquant les retards quasi systématiques de la livraison de matériels ou d’infrastructures. « Cette rénovation était un moyen de patienter en ayant des trains présentables. On se demande aussi ce qu’il adviendra des autres, par exemple, sur le RER A où une rénovation est en cours. »
En conférence de presse le 3 avril 2023, il était pourtant annoncé par la région Ile de France, que le SDRIF-E mettait tout en œuvre pour « rendre la priorité aux transports du quotidien ». Voilà un SDRIF déjà bien mal engagé.