La révision du SDRIF initiée en 2022 ne peut faire l’économie d’une analyse critique de son impact depuis son approbation en 2013, alors que le polycentrisme hiérarchisé et la densification du bâti qui devaient permettre de juguler la crise du logement n’ont pas fonctionné. Les villes moyennes ne sont pas parvenues à s’imposer comme pôles de centralité et l’emploi a continué à se concentrer sur Paris et la banlieue ouest. De la même manière les inégalités sociales et environnementales déjà mesurées en début de mise en application de ce SDRIF n’ont pas disparues.
Cette situation conduit à remettre en question le concept d’attractivité de la région capitale, clamée déjà lors de l’élaboration du SCOT de la MGP et qui se répète à l’occasion de cette révision du SDRIF.
S’il importe que la région reste accueillante, elle doit d’abord l’être pour ses habitants actuels.
En Seine-Saint-Denis ce constat ne peut être dissocié d’un découpage administratif artificiel des EPT (Etablissement Public Territorial), hors Plaine Commune, loin d’une approche par bassin de vie qui ne permet pas d’appliquer les principes d’aménagement et d’urbanisme favorisant le polycentrisme.
Un Focus spécifique est nécessaire enfin :
- sur la mise en œuvre réelle de l’économie circulaire en accord avec la FREC (Feuille de Route de l’Economie Circulaire) initiée par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et au niveau de la Région Ile de France par la SREC (Stratégie Régionale en faveur de l’Economie Circulaire),
- sur la nécessaire protection de la biodiversité « ordinaire », associée à la restauration des friches urbaines, comme la préservation renforcée des sites protégés Natura2000, ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), APPB (Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope), EBC (Espace Boisé Classé).