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Ligne 15 à Bondy : Les habitants otages de la SGP.

Par env93wp

Ligne 15 à Bondy : Les habitants otages de la SGP.


Le 4 décembre 2021, 300 habitants de Bondy et des communes voisines ont manifesté leur colère face aux méthodes « totalitaires » de la SGP pour s’octroyer des emprises de travaux destinées à la construction de la future gare de la ligne 15 Est en correspondance avec le RER Eole et le Tramway T4.
Aucun argument technique ne démontre la nécessité d’une emprise déportée de 3000 m² supplémentaires au-delà des 8000 m2 déjà disponibles.
La SGP affirme en effet avoir besoin d’une emprise moyenne de 11000 à 13000 m2  sur chacun des 68 chantiers de gare de son réseau, mais cet argument est cependant vite contredit par une première analyse non exhaustive des chantiers de quelques gares de la ligne 15 Sud mises en œuvre dans des environnements urbains tout aussi denses que celui de Bondy, tel ceux de Le-Vert-de-Maisons, Villejuif-Aragon ou Issy-les-Moulineaux. Les technocrates de la SGP ont ainsi organisé des chantiers sur des superficies comprises entre 4500 m2 et 8000  m2 pour préserver la qualité de vie des citoyens sur des sites très contraints.

Contrairement à un discours repris par les  services de l’ETAT, la seule réunion d’échange du 21 octobre 2021, a permis à la SGP de continuer son monologue en affirmant que nos solutions techniques ne lui convenaient pas sans aucune évaluation contradictoire. Il n’appartient pourtant pas à la SGP d’imposer ses propres solutions techniques dans un marché de type « Conception/Réalisation » alors que des opérations dont les caractéristiques, telles que des dimensions exceptionnelles ou des difficultés techniques particulières comme celles décrites autour de la rue Etienne Dolet, exigent de faire appel aux moyens et à la technicité propres des opérateurs économiques. Les solutions alternatives proposées par le Collectif des citoyens de Bondy, auraient du être communiquées aux différents opérateurs concurrents sur ces chantiers, mais la SGP ne semble pas consentir à accepter ce type de concurrence face à ses propres solutions de « facilité », sinon de « confort », qui s’affranchissent aisément des contraintes sociales et environnementales. Dans le cadre de la passation définitive de ce marché en 2022, nous demandons à l’Etat d’assurer son rôle de  garant de la prise en compte de nos propositions et d’obtenir le détail des études qui analyseront avantages et inconvénients de nos propositions face au seul schéma proposé par la SGP.

L’arrêté préfectoral du 13 février 2017 n’autorise pas de travaux sur cette emprise, et même si l’arrêté préfectoral du 20 juin 2018 étend l’emprise travaux sur la rue Etienne Dolet, aucune autre précision n’a été apportée dans le dossier d’enquête publique. Aucune autre enquête publique n’est venu non plus préciser le type de chantier ni l’impact environnemental de cette extension. L’emprise de chantier n’a été accordée que pour faciliter le transport des déblais, non pour l’installation d’une centrale à béton, qui de toute évidence, n’a pas le même impact sur les riverains, que le transport de ces déblais. L’autorisation de cette centrale à béton n’est ainsi pas conforme à l’arrêté inter-préfectoral N° 2018-1438 du 20 juin 2018. Il est inacceptable que ces installations mettent en risque la santé d’une centaine d’enfants qui fréquentent la crèche Janusz Korczak chaque jour. La crèche départementale complètement « oubliée » de toutes les études d’impact est une erreur manifeste d’appréciation des technocrates de la SGP.

 

Comme déjà évoqué dans le cadre de la participation du public aux projets qui le concernent, les études menées depuis 2017 pour étudier toutes les emprises complémentaires possibles, auraient utilement trouvé leur place dans les enquêtes publiques auxquelles les citoyens on été amenés à participer depuis la première enquête de mai-juin 2016 ; mais hélas aucun débat n’a pu être entamé pour que les habitants puissent exprimer observations et propositions sur des projets qui ne leur ont jamais été présentés.

 

Le mépris affiché, associé  au monologue complaisant et prétentieux de la SGP, cantonne citoyens et associations à la seule voie du recours devant les tribunaux, qui une nouvelle fois devient le seul levier venant au secours d’une concertation indigente.

 

 

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