Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a publié le 4 avril une lettre adressée au Premier ministre Gabriel Attal, dont l’objet est de « réaffirmer l’engagement climatique de la France avec une trajectoire lisible et mobilisatrice ». La baisse de 4,8% des gaz à effet de serre en 2023 par rapport à 2022 est bien sûr à retenir, mais ces résultats ne « doivent pas occulter les efforts majeurs à accomplir pour atteindre les budgets carbone de court terme (qui doivent tenir compte de l’affaiblissement des puits de carbone forestiers) ». La France n’est ainsi pas prête à faire face aux aléas climatiques liés au réchauffement de la planète. Le HCC déplore que « ni la loi de programmation énergie et climat, ni la stratégie française énergie et climat, ni la 3e stratégie nationale bascarbone, ni le 3e plan national d’adaptation au changement climatique, ni la 3e programmation pluriannuelle de l’énergie » n’ont été formellement adoptés, en dépit des obligations législatives. La France s’est cependant engagée à réduire ses émissions de 50 % entre 1990 et 2030, et même de 55 % en comptant les puits de carbone. La présidente du HCC, Corinne Le Quéré prévient que « Différer la mise en œuvre comme réduire l’ambition climatique serait renoncer à assurer la protection de la population qui est de plus en plus exposée aux impacts du réchauffement climatique ». Après les consultations et enquêtes publiques sur le SDRIF et le PPA4, les prochaines échéances qui concernent le SRCAE (Schéma Régional Climat Air Energie) le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) et le SRC (Schéma Régional des Carrières) vont nous donner l’opportunité de proposer les actions fortes toujours ignorées. Pour sa part dans un communiqué de presse du 12 avril FNE affirme de la même manière que « La transition énergétique a fondamentalement besoin d’une vision d’ensemble, qui donne un cap et place le climat et la biodiversité au centre des enjeux et des décisions. » et demande à l’Etat de respecter ses lois |
Article précédent