A l’occasion de la mise en œuvre prochaine de la ZFE (zone à faibles émissions) un portail national permet, d’avoir un accès simple à toutes les informations utiles à une meilleure connaissance de la pollution de l’air près des grands axes routiers. L’outil mis en place ne va pas résoudre nos problèmes de santé, mais il doit :
Pour mémoire l’aménagement de l’échangeur autoroutier entre l’A1 et l’A86 à Saint-Denis, est le contre-exemple des bonnes résolutions affichées, qui interroge sur les ambitions de ce type d’outil, alors que les travaux engagés pour les évolutions de l’échangeur vont dégrader la qualité de l’air autour de l’école Anatole France à Saint-Denis . Les statistiques proposées sur ce portail montrent à l’évidence que les populations les plus fragiles face aux conséquences sanitaires de la mauvaise qualité de l’air, 700 enfants à proximité immédiate de l’échangeur, continuent d’être ignorées. Il en est de même pour le projet immobilier rue Genin près de la Porte de Paris à Saint-Denis, dont la situation est toujours jugée préoccupante par la MRAe quant aux exigences à respecter pour protéger la santé des populations appelées à habiter les 263 logements du programme. Les pollutions aux NO2 mesurées en moyenne horaire journalière près des autoroutes A1 et A86, sont en permanence 2,5 à 4 fois supérieures à celles mesurées sur des axes pourtant considérées comme à risques comme la N302 à Villemomble. Pour les PM10, l’Agence allemande de Protection de l’Environnement (ou Umwelt Bundesamt) a calculé en 2018 que l’usure des plaquettes et des disques de frein libère dans l’atmosphère quelque 7.340 tonnes par an de particules fines, ce qui est proche des 7.740 tonnes de particules de même calibre issues de la combustion des carburants (Source Challenges / 16 mars 2020). Alors que la première source a nettement tendance à augmenter (sous le coup de l’alourdissement des voitures), la seconde aurait plutôt tendance à diminuer, sous l’effet du resserrement des normes de pollution et de la disparition des moteurs thermiques. Les taux de pollution observés à ce jour stagneront ainsi sensiblement à ce même niveau. Une diminution notoire de ces pollutions ne pourra intervenir que par la mise en œuvre de moyens complémentaires plus significatifs comme la réduction de la vitesse sur autoroutes ou boulevards urbains. Les études de l’ADEME le démontrent en particulier. |
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