La préservation du site des murs à pêches a toujours été une lutte ardue.
Après avoir nourri les rois de France et inventé l’agriculture de proximité dès le 17ème siècle, ces terres de Montreuil sont devenues le symbole de ce qu’il est banalement appelé aujourd’hui «étalement urbain » en réduisant les 300 hectares productifs vers la moitié du 19ème siècle à seulement quelques 8,5 hectares à ce jour.
Par décret en date du 16 décembre 2003, ces 8,5 hectares ont été classés au titre des sites et paysages et en tant que site pittoresque, mais cette « rustine » est bien dérisoire pour préserver les nombreux vestiges qui ont su résister au temps et à la voracité des promoteurs. Kilomètres de murs, hectares d’arboriculture sont parfaitement identifiés en particulier aujourd’hui dans un tissus pavillonnaire qui entretient à lui seul une histoire noyée peu à peu dans l’urbanisation. La densification imposée en Ile de France n’a pas sa place sur ce territoire à préserver autant pour son histoire que pour son rôle dans la sauvegarde de la biodiversité et son corollaire « l’adaptation au dérèglement climatique »
Le permis de construire accordé rue Nungesser par la mairie de Montreuil, que combattent aujourd’hui riverains et associations, est l’illustration :
- Du saccage de la biodiversité par les promoteurs immobiliers, sport devenu récurrent
- Du laxisme des collectivités incapables d’appliquer leurs propres préconisations.
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