Gagny / Carrières de l’Ouest : un nouveau projet
La conférence de presse organisée ce 24 décembre pour présenter ce que pourrait être le nouveau format de la carrière de l’Ouest à Gagny (Dite Marto), a surtout mis l’accent sur les ressources offertes par le Plan de Relance pour financer la sécurisation.
Si tout le monde se « gargarise » aujourd’hui de vouloir protéger ce site unique et maintenant jugé nécessaire pour notre bien-être, notre santé, pour le climat, il est trop facile d’oublier que la PIL (Procédure Intégrée pour le Logement) imposée en 2018 par le préfet de Seine-Saint Denis pour la construction de plus de 1700 logements, se moquait bien de la biodiversité du site et de son impact sur la cadre de vie des habitants de l’est de la Seine-Sa
int-Denis. La sécurisation du site ne pouvait alors être financée que par un projet immobilier que les services de l’Etat et tous les élus reconnaissent maintenant comme catastrophique, même si la secrétaire d’état E.Wargon, lors de sa visite à Gagny avait convenu qu’il devait être réduit. Il faut quand même se rappeler que cette PIL était l’œuvre du seul Préfet de Seine-Saint-Denis, en accord avec les élus de la commune de Gagny, et prenait le pas sur tous les documents d’urbanisme communaux ou supra communaux.
Le projet était de plus présenté comme « exemplaire » mêlant densité bâtie et profusion paysagère.
Aujourd’hui pour mettre en sécurité le site et protéger des habitations, qui n’ont jamais été déclarées en péril, il est annoncé que les bonnes méthodes existent pour combler les vides issus de l’exploitation du gypse, sans défrichement et en mettant en œuvre les bonnes techniques « par poussage » pour combler les galeries. Il est d’ailleurs à noter que pour sa part la région Ile-de-France finance une partie des études de l’INERIS, qui permettra de mieux connaître le sous-sol et organiser la sécurisation sans destruction de la biodiversité qui s’est installée en surface. On est loin ici des saccages d’une bonne partie de la foret de la Corniche des Forts que la Région Ile-de-France s’est autorisé.
Personne ne va bien sûr s’opposer à ces nouvelles orientations, qui n’auraient certainement jamais vu le jour sans une contestation citoyenne exemplaire sur les 3 communes de Gagny, Le Raincy, Villemomble, mais surtout par l’annulation du PLU de Gagny par le TA de Montreuil, qui gèle tout urbanisation sur les sites d’anciennes carrières.
Le financement des travaux de sécurisation sera réalisé sur les subventions du Plan de Relance par les Dotations de Soutien à l’Investissement Local (DSIL) qui pourraient atteindre 4,6 M€, le fonds Barnier qui pourrait être mobilisé pour 7, 5 M€, les financements des communes de Gagny et du Raincy, accompagnées par l’EPT Grand Paris Grands Est, le coût global de la sécurisation étant évalué dans une fourchette de 13 à 16 M€. Une partie du site pourrait peut-être être « sanctuarisée », donc non sécurisée/comblée mais resterait ainsi un espace perpétuant le développement d’une biodiversité sur les mêmes bases que ce qui s’est installé depuis l’arrêt de l’exploitation de ces carrières