Dernière réunion publique hier soir avant la fin d’une concertation qui sera clôturée le 21 décembre ; en attendant un bilan qui méritera bien plus que toute notre attention.
50 à 60 personnes étaient présentes dans la salle Dacheville.
L.Toro maire de Coubron s’est d’abord exprimé pour réaffirmer le rôle essentiel de l’Etat sur ce projet, qui persiste à dissimuler activités réelles et héritage laissé dans sols et sous-sols du FORT.
Pour ces raisons L.Toro et son conseil municipal s’opposeront à une exploitation à ciel ouvert. Placoplatre a ensuite présenté son projet pour la une nième fois, puis quelques associations, Environnement 93, ADEQUA, Coubron Environnement et un habitant de Coubron ont pu présenter leurs propositions.
Pour Environnement 93 j’ai insisté sur toutes les approximations, et omissions qui jalonnent ce projet depuis les premières démolitions engagées par Placoplatre en 2014. Par ailleurs alors que les alternatives à l’exploitation à ciel ouvert ne sont pas à l’ordre du jour pour Placoplatre, ce type d’exploitation est un véritable contresens environnemental et un déni de lutte contre le changement climatique. Placoplatre va à contresens de toutes les mesures annoncées pour réduire nos émissions de GES, mais jamais appliquées. Les propositions avancées ne remettront par ailleurs ni les emplois de l’usine de Vaujours, ni la production de plaques de plâtre nécessaires à la mise en œuvre de logements, qui sont lez litanies récurrentes avancées pour faire accepter ce projet.
D’une manière générale tout le monde est synchrone
* sur la méconnaissance des risques sanitaires induits par cette carrière,
* sur les présentations proposées en réunions publiques et ateliers qui n’ont convaincu personne et peut-être même aggravé une défiance déjà bien installée.
Pour la « garant » D.Simon, un réel effort a été fait par Placoplatre, même s’il a fallu souvent pousser à la roue, la faible participation du public est par contre relevée (mauvaise information ?) , beaucoup (trop) de temps passé sur l’historique, intérêt d’avoir commencé à évoquer l’avenir et des solutions alternatives, concertation à la fois trop tardive (elle aurait dû être organisée dès la déclaration de projet par Placoplatre, avant les premières démolitions) mais par ailleurs prématurée alors que le projet de Placoplatre est loin d’être abouti sur les 30 ha du Fort.
La proposition de Placoplatre de financer des études complémentaires à initiative citoyenne, dans le cadre d’un groupe de travail à définir, n’apparait qu’une rustine qui ne peut pas remplacer une expertise « réelle » sur les risques du projet actuel et l’étude de toutes les opportunités qui amélioreraient son impact santé, climat, environnement.
Propositions à discuter à l’occasion de la prochaine CSS de février 2019.
Alors que les premiers plaidoyers pour enquêter sur les écocides et les lacunes de l’Etat peu/mal engagé dans la réduction des GES sont aujourd’hui d’actualité, ce projet dans sa forme actuelle, porté par un grand groupe industriel privé, peut être mis en parallèle des actions engagées aux Pays Bas par exemple où ‘ la justice a ordonné en octobre dernier au gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays plus rapidement que prévu, « afin de protéger la vie et la vie familiale des citoyens » ‘.
Fort de Vaujours – Concertation
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